Au sommet des Ameriques (10)

 

Aconcagua, le plus haut sommet des Amériques (6962 mètres)

Expédition réalisée en bonne compagnie, entre janvier et février 2000.

Journal de bord, en 14 épisodes.

 

Voir le diaporama du jour

 


Jour 10 : Far niente au camp et montée à Nido

9 heures de sommeil non stop, je me lève avec la tête aussi lourde de plomb que le soleil qui tape sur ma tente. Dehors, les copains ont déjà préparé le petit-déj, mais ils ne se stressent pas pour autant, car aujourd'hui nous nous reposons! Et nous passons la journée à nous prélasser… au soleil, au bord de la rivière, sur un bout de caillou. Certains en profitent pour faire un brin de toilette, d'autres frottent vigoureusement une paire de chaussette, pendant que d'autres encore lisent ou rêvent.

Au camp de base, à 45 kilomètres de la civilisation, la technologie a plusieurs facettes. Soit elle est poussée à l'extrême, comme pour ces Américains connectés au monde via un téléphone satellite, soit elle pointe tout juste le bout de son nez. C'est le cas pour cette agence de trek argentine qui propose à tout un chacun de communiquer par mail ou par téléphone. Génial! Seulement, les communications transitent par radio, via le correspondant de Mendoza qui compose le numéro et établit la liaison. Ensuite, quand la communication passe… il faut s'arranger pour parler chacun son tour, très distinctement, ce qui, au prix de la communication, devient impossible ou ruineux. Tony a été plus malin, il a laissé un message sur le répondeur, ainsi pas de conversation mais des nouvelles à se repasser en boucle. Pour le mail, c'est pareil. On tape son courrier, un opérateur l'enregistre et il le transmettra plus tard, par radio, à un correspondant connecté à Internet. Sur deux messages envoyés, un est arrivé le lendemain, l'autre est arrivé trois semaines plus tard. Pendant ces péripéties, je joue au baby foot avec Stéphane… qui gagne encore, malgré son moral qui flanche un peu depuis sa terrible nuit à Nido.

Le repas du soir nous a valu une bonne partie de rigolade. Tony a voulu faire honneur à ses origines et nous a concocté des tagliatelles à la carbonara. Pierre-Yves a fait office de commis pendant que Stéphane et moi assistions à un véritable ballet de casseroles. Tony en a tellement utilisées pour son chef d'œuvre qu'il a rompu (gêné), le pacte de la vaisselle, normalement dévolue à ceux qui ne cuisinent pas.

Le lendemain, nous repartons pour "Nido del condor". Stéphane a un peu d'appréhension à l'idée de passer encore une nuit en altitude. Cette fois, il a neigé pendant que nous montions et le temps s'est dégagé une fois arrivés au camp. Nous avons même assisté à un magnifique coucher de soleil. La nuit promet d'être sereine. Heureux présage, car demain nous tenterons l'ascension du sommet.

Jour 1

 

Jour 2

 

Jour 3

 

Jour 4

 

Jour 5

 

Jour 6

 

Jour 7

 

Jour 8

 

Jour 9

 

Jour 10

 

Jour 11

 

Jour 12

 

Jour 13

 

Jour 14

 


|| Home ||