Au sommet des Ameriques (7)

 

Aconcagua, le plus haut sommet des Amériques (6962 mètres)

Expédition réalisée en bonne compagnie, entre janvier et février 2000.

Journal de bord, en 14 épisodes.

 

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Jour 7 : Transport de matériel vers le camp d'altitude

5h00 du matin, je me lève pour la deuxième fois. Deux fois déjà que je dois m'extirper de la chaleur d'un sac de plume pour satisfaire un besoin naturel. L'air très sec m'oblige à boire beaucoup et j'en fais les frais. Dehors, ça caille, mais la beauté du ciel me fait oublier un instant la morsure du froid. La voie lactée traîne son panache blanc de la Croix du sud jusqu'à Orion. Le ruisseau lui, a gelé pendant la nuit, plongeant le camp dans le silence. Aucun nuage ne recouvre le sommet. C'est bon signe. Je m'aperçois aussi que la difficulté de quitter son sac n'est rien face au bonheur de le retrouver, le cœur et la vessie légère. Au réveil, Tony et Pierre-Yves n'ont pas la mine des grands jours. Ils ont fait de l'apnée toute la nuit, ce qui les a inquiétés.

Tactique du jour: monter un maximum de matériel (tente, réchaud, casseroles, nourriture…) en prévision des nuits que l'on passera en altitude, au camp I. Pour ne pas monter trop vite, nous monterons jusqu'à "Canada", à un peu plus de 4800 mètres et nous planquerons le matériel. La montée est agréable, il fait bon et nous gagnons rapidement du dénivelé. Deux heures de marche nous seront nécessaires pour atteindre le petit plateau de Canada, qui surplombe le camp de base. L'altitude ne nous affecte pas, nous laissons nos affaires sous un tas de cailloux avant de redescendre tranquillement. Dans la descente, nous rencontrons le Français que nous avions croisé à Plaza Francia (jour4), celui qui nous avait conté l'histoire des Brésiliens pendus dans la face Sud. Il est chargé comme une mule et s'en va camper à Canada. Il a conscience de brûler un peu les étapes, mais il ne supportait plus l'ambiance du camp de base. On faisait trop la fête à côté de sa tente et, plutôt que de déménager, il a préféré monter. Bonne chance.

Au camp, mes voisins tchèques sont partis, laissant un bel emplacement pour une tente. Tony se l'approprie illico et abandonne sa belle muraille à de futurs châtelains. Ensuite, nous préparons le repas du soir. Au menu: petite salade de légumes sur son lit de thon - pommes de terre rissolées dans une réduction d'oignons et de petits lardons - salade de fruits à la giclette d'abricotine. Nous invitons Bruno qui nous met encore à disposition sa tente, ses casseroles, son gaz… son restaurant. Une fois encore, les voisins nous envieront notre sens de l'organisation.

Jour 1

 

Jour 2

 

Jour 3

 

Jour 4

 

Jour 5

 

Jour 6

 

Jour 7

 

Jour 8

 

Jour 9

 

Jour 10

 

Jour 11

 

Jour 12

 

Jour 13

 

Jour 14

 


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