Au sommet des Ameriques (2)

 

Aconcagua, le plus haut sommet des Amériques (6962 mètres)

Expédition réalisée en bonne compagnie, entre janvier et février 2000.

Journal de bord, en 14 épisodes.

 

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Jour 2 : Journée d'acclimatation à Puente del Inca

La nuit dans la caserne a été excellente. Bonne surprise pour chacun de nous, personne ne ronfle. C'est suffisamment rare pour être relevé, surtout en montagne. Par contre, le petit déjeuner servi par Pablo nous a laissé comme souvenir celui du manque: un café au lait et trois petits biscuits.

Pas déprimés pour si peu, nous voilà partis pour une belle journée de balade à travers des paysages arides mais très variés. Tout de suite derrière la caserne, un chemin muletier nous fait prendre rapidement de l'altitude. Au détour d'une butte, dans une solitude absolue, des mules en totale liberté broutent calmement de maigres touffes d'herbe. Nous pensons, prétentieusement, mettre un peu de vie dans leur journée solitaire, mais de toutes celles que nous croiserons, aucune ne nous gratifiera d'un regard. Ça ne fait rien. Le paysage lui, nous parle. Silencieusement, mais en écoutant bien…

Nous voilà sur le sommet que nous convoitions. Le spectacle est grandiose. Devant nous deux belles montagnes, Los Penitentes (4351m), el Cerro Quebrada Blanca (4203m) surplombent le fond d'une vallée, avec le village de Puente del Inca, le poste frontière argentin qui retient déjà une longue file de voiture. Derrière nous, des nuages masquent la vue sur l'Aconcagua mais pas la longue vallée de l'Horcones qui y mène. Sur la droite en bas, la lagune émeraude qui marque l'entrée du Parc provincial de l'Aconcagua change de couleur au passage des nuages, alors que plus haut, des sommets enneigés et inconnus s'étendent à perte de vue en direction du Chili. Enfin, si l'on regarde à gauche, on aperçoit tout le chemin parcouru depuis l'entrée de la profonde vallée de Las Cuevas. Si pour la montée nous avons suivi le fil de l'arête, pour la descente nous avons pris la "directissime", soit une ligne droite tirée entre le sommet et la caserne, ce qui nous a fait gagner du temps mais inhaler aussi pas mal de poussière.

A Puente del Inca, il n'y a pas grand chose à faire. Cependant il y a au bord de la route, une petite bâtisse en tôle qui fait office de restaurant. Ici, on mange des "superlomitos" et c'est super bon! La recette est simple: un steak de bœuf argentin, une tranche de fromage qui coule, une feuille de salade, une rondelle de tomate, une omelette entre deux tranches d' un pain chaud. Ça à l'air simple, mais la conviction de servir le meilleur "lomito" d'Argentine et la chaleur du service, le rend encore meilleur. C'est aussi le rendez-vous des alpinistes. Aucun de ceux qui partent ou qui reviennent de l'Aconcagua ne failli au "lomito." Aujourd'hui, nous faisons la connaissance de Martin Schmidt et son client, très éprouvé par la réussite du sommet. Martin est à sa 26ème expéditions à l'Aconcagua et son palmarès nous fait rêver. Il a réussi l'Everest et surtout le K2 qu'il a gravi en compagnie de Rob Hall, tristement célèbre depuis la parution du livre "Tragédie à l'Everest", de John Krakauer. Nous rentrons à la caserne pour découvrir que 25 cavaliers ont envahi l'étage qui nous était jusqu'ici réservé.

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